Marie-Antoinette et le procès du collier
Par Émile Campardon (1837-1915).
Un collier de diamants, de la valeur énorme de 1,600,000 livres, est offert à la reine, qui le refuse, avec une noble réponse. Un cardinal, déchu de ses espérances et comptant par là rentrer en grâce, l’achète au nom de la reine et en donne un reçu fabriqué, à son insu, par la comtesse de Lamotte. Aveuglé par cette habile intrigante, il en vient jusqu’à prendre une fille d’opéra pour la reine de France. De là la juste colère du roi, de là l’arrestation et le jugement du cardinal. Mais il est acquitté, et le Parlement a donné, par cet acquittement scandaleux, le premier coup de sape au monument auguste, qui bientôt va s’écrouler providentiellement sur lui-même.
Le procès du Collier est un événement qui a eu un retentissement immense. On sait ses funestes conséquences pour l’avenir d’une reine, jeune et brillante, et qui devait avoir une fin si fatale. Ce procès a été et devait être envisagé d’une manière toute différente, d’une part par les écrivains royalistes, et de l’autre par les écrivains ennemis de la royauté. Les premiers ont complètement innocenté la reine, les seconds l’ont incriminée avec outrage. Pièces en main, Émile Campardon, met en évidence la complète innocence de Marie-Antoinette.
Il faut lire le détail de cette douloureuse affaire. Le cardinal de Rohan, la comtesse de Lamotte-Valois et son mari, le comte de Cagliostro, Réteaux de Villette, la fille Leguay d’Oliva… S’appuyant d’une part sur les pièces officielles et les archives du procès, et de l’autre sur les mémoires contemporains, Émile Campardon, retrace d’une plume légère et habile l’histoire au travers des biographies des acteurs de ce drame et suit pas à pas ce fameux procès, depuis la scène si dramatique de l’arrestation du cardinal jusqu’à son acquittement.
Un ouvrage de référence pour comprendre et dénouer l’intrigue rocambolesque de l’« Affaire du collier ».
(D’après Louis Doüet d’Arcq, archiviste et historien, dans la revue de la Bibliothèque de l’école des chartes, 1864.)
Avec un index des noms, des reproductions de lettres du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette, du collier, des portraits des protagonistes.
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- Lire la revue faite par Louis Doüet d’Arcq dans la revue de la Bibliothèque de l’école des chartes, 1864 (Persée),
- Ses nécrologie et bibliographie dans la même revue, année 1915 (Persée).
- La chronique d’Élisa sur Instagram.
- Le chronique de Sophie Pradel (Lectures et Gamboules) sur Instagram.
Informations
306 pages.
Dépôt légal : novembre 2023.
Dimensions : 20,32 x 13,34 cm.
Poids : 422g.
Format : broché.
ISBN : 978-2-494653-29-0.
À propos de l'auteur
Émile Campardon, né en 1837 et décédé à Paris en 1915, chartiste, fut archiviste puis conservateur aux Archives nationales, dont il dirigea la section judiciaire de 1857 à 1908.
Précurseur des études d’histoire moderne et révolutionnaire, il a publié de nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle et l’époque napoléonienne.
Le mot de l'éditeur
Une discussion avec un lecteur des Mémoires de Madame Élisabeth m'a amené à cet ouvrage, le premier à reprendre sérieusement, scientifiquement et d'après des documents d'archives de la fameuse « Affaire du collier ». Hasard ou providence ? Je venais juste de découvrir Émile Campardon dans le cadre d'un projet de réédition sur la noblesse du premier Empire (parution novembre 2023).
J'ai tout de suite été happé par la plume de M. Campardon, et par les portraits des principaux protagonistes qui ouvrent son ouvrage. Petit à petit, l'intrigue se dévoile, le récit prend corps, l'escroquerie de Jeanne de Lamotte-Valois se révèle. On ne s'ennuie pas, y compris lors de la lecture des nombreuses pièces du procès (surtout les interrogatoires) qui nous plongent littéralement dans le procès de l'« affaire du siècle ». Il ne m'a pas fallu longtemps pour me persuader de l'intérêt de rééditer cet ouvrage de référence qui, je n'en doute pas, vous éclairera sur toutes les facettes de cette histoire rocambolesque !