Nouvelles éditions de livres anciens

Comment suis-je devenu (micro-)éditeur ?

D’abord généalogiste amateur, puis passionné d’histoire locale, en particulier de Bretagne, je me suis intéressé tôt aux livres anciens, en complément des publications les plus récentes (Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, Presses Universitaires de Rennes…).

Il y a trois principaux moyens d’accéder à des livres anciens :

  • Les bibliothèques, en particulier celles qui ont un fond “Patrimoine”. Comme on ne peut emprunter les ouvrages, il faut soit les lire sur place, soit les photographier page à page pour les lire chez soi, sur écran. La lecture n’est pas très confortable, mais c’est économique.
  • Très similaire, les ouvrages libres de droits et numérisés dans des librairies virtuelles, “en ligne” (Gallica, Archive.org, GoogleBooks…). La lecture est toujours aussi inconfortable, et les critères du choix des ouvrages par les bibliothèques et plateformes qui les numérisent écartent certains ouvrages qui pourtant nous intéresseraient. Mais c’est toujours économique et facile d’accès.
  • Enfin, les bouquinistes d’occasion et surtout les libraires spécialisés dans l’ancien permettent de trouver des ouvrages classiques, plus rares ou improbables. Si le livre est en bon état, le confort de lecture est optimal, mais il faut avoir du temps pour trouver les bonnes occasions, car cela a un prix qui devient vite limitant, certains livres rares n’étant accessibles qu’à partir de 50, 100€ ou plus.

J’ai surtout commencé par les librairies spécialisées, mais mes ressources financières m’ont obligé à me constituer en parallèle une bibliothèque numérique. Mes compétences en informatique m’ont aidé à améliorer le confort de lecture (optimisation des images, OCR, puis mise en page), complétées par mon expérience sur Tudchentil, qui m’a appris les règles de typographie, de composition et la mise en page. J’ai donc naturellement envisagé des publications papier de ces ouvrages, étudié et comparé les propositions des imprimeurs spécialisés dans les petits tirages. Mes simulations m’ont permis d’envisager des publications à prix très raisonnables, pour peu que je le fasse sans but lucratif. Mais les problématiques de stockages, logistiques, d’avance de fonds et… d’emploi du temps ont eu raison de ces projets, dont certains ont été publié sur des sites dédiés (Châteaubriant, Répertoire-breton) ou partiellement sur Tudchentil.

Mais l’idée n’a jamais été complètement abandonnée, et j’en réévaluais régulièrement la faisabilité. Fin 2022, je me penche sur l’impression à la demande : l’ouvrage n’est imprimé que suite à une commande, et expédié par l’imprimeur. Pas de stock, pas de logistique, avance de fonds raisonnable et limitée. Jusque là, les tarifs de la majorité des acteurs me semblaient disproportionnés, leurs marges étant bien supérieures à celle des acteurs traditionnels du circuit, et l’imprimeur-distributeur se réservant souvent l’exclusivité de votre livre. Décevant. A l’exception d’Amazon, dont la formule, non-exclusive, me semble fiable et viable : un prix minimum correspondant à l’impression et aux frais de distribution, qui sont du même ordre que ceux de la filière classique. Je sélectionne quelques ouvrages que j’avais déjà retravaillés, et je me lance ! Et début 2023, le premier livre est imprimé, et envoyé au dépôt légal.

L’aventure commence…

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